Née à Harlem de parents haïtiens exilés à l’époque du président Duvalier, elle a grandi dans ce quartier de New York. Sa mère a étudié en France puis aux USA, tandis que son père a rejoint les USA à 18 ans pour travailler.
Malgré l’éloignement, ses parents ont toujours gardé en mémoire les traditions tout en transmettant l’héritage culturel à leurs descendants.
Ma mère adorait le cinéma et regardait de nombreux films Elle m'a transmise cette passion. Dans les années 80-90, les films américains avaient d'excellents exemples d'acteurs et de réalisateurs noirs. C'était un déclic qui a provoqué en moi le goût de l'image et celui du cinéma
Rachelle Salnave - Réalisatrice
Rachelle Salnave a grandi à Harlem avec une vision mixte du monde entre le black Harlem et l’université de Columbia. Ce contexte culturel l’a forgé, lui donnant aujourd’hui un regard universel au sein de la diaspora, confortant cette passion du 7e art, pour mieux transmettre sa culture.
Bosseuse, brillante, elle a de qui tenir dans la lignée familiale. Son grand-père Sylvain Salnave (4e génération) a été le 13e président de la République d’Haïti.
Ce que je retiens, de mon arrière-grand-père (4e génération) demeure son abnégation et sa volonté de se battre pour l'égalité et les droits des gens qui ne pouvaient pas porter de chaussures. Privilégier l'intérêt supérieur, d'abord les autres puis lui.
Rachelle Salnave - Réalisatrice
Rachelle Salnave, est une spécialiste du documentaire. Son expertise débute avec son film “Harlem’s Mart 125 : The American Dream” qui parle de la revitalisation de la 125e rue. Elle obtient le 1er prix au festival mondial du film documentaire en 2010.
Son travail reconnu, le magazine “Wine Spector” lui offre une bourse pour son oeuvre “un top-chef étoilé Ron Duprat”.
Son deuxième long-métrage sort en 2015, “la Belle vie, The Good Life” demeure un cheminement personnel permettant d’aller aux tréfonds de la complexité de la société avec toutes ces facettes.
Nominé aux Emmy Awards en 2016, le film “la Belle vie, The Good Life” sillonne les festivals internationaux et est primé dans différents festivals à Boston, à Philadelphie et à New-York.
C'est mon voyage à la découverte de mes racines haïtiennes avec ses écueils. C'est aussi un cri d'espoir.
Rachelle Salnave - Réalisatrice
La réalisatrice Rachelle Salnave, durant son court séjour a eu l’occasion de découvrir les charmes du pays, la commune côtière de Case-Pilote, la Ville d’art et d’histoire, Saint-Pierre, la ville balnéaire Sainte-Luce, parler de culture; se rendre sur le marché de Fort-de-France et rencontrer le collectif coopération des chefs d’entreprises de Martinique qui travaille avec elle sur la Floride.
La créatrice de la société “Ayiti images” a pris des notes et des photos
Le Mémorial de l’Anse Caffard, la maison du bagnard et la vue touristique du Rocher du Diamant l’ont inspiré.
Elle a rencontré quelques habitants à Saint-Pierre et s’est intéressée à la fabrication du “pâté en pot” recette martiniquaise similaire à la soupe Joumon dans la culture Haïtienne.
Après cette escapade de quatre jours en Martinique, Rachelle Salnave participe à partir de ce mercredi soir à la 5e édition du Festival “Nouveaux Regards” (06 au 10 avril 2022) en Guadeloupe.
Elle présentera sa dernière réalisation “Madame Pipi”. Un film qui plonge le cinéphile dans la vie intime des préposés aux toilettes travaillant dans les boîtes de nuit branchées de Miami. Elles soutiennent le pays Haïti, grâce aux pourboires reçus qu’elles expédient.